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Stockage cloud : risques de sécurité et limites à connaître avant de choisir

12 décembre 2025

- Par : Fanny

À l’heure où le stockage cloud semble s’imposer comme l’option incontournable pour la gestion des données, il est urgent de décortiquer les risques de sécurité et les limites que cette solution présente. En 2025, la montée en puissance des cyberattaques et la complexification des environnements numériques invitent à une vigilance accrue. Le stockage cloud ne garantit pas par défaut une protection optimale. En fait, un quart des entreprises ont subi un incident de sécurité dans le cloud durant la dernière année, souvent lié à des erreurs de configuration ou à la vulnérabilité des accès utilisateurs. Le cloud libère certes de la contrainte matérielle, mais il engage aussi à un partage de responsabilité entre prestataires et utilisateurs qui doit être clairement compris pour éviter les mauvaises surprises. Entre la messagerie, les services d’authentification, et le partage de fichiers, les points d’attaque sont nombreux. C’est pourquoi, avant de basculer ses données dans le cloud, il est essentiel de mesurer non seulement les bénéfices mais aussi les risques, en fonction des besoins spécifiques de votre entreprise, startup ou freelance.

En bref :

  • La sécurité dans le cloud repose sur une coopération stricte entre fournisseur et client : chaque type de service (IaaS, PaaS, SaaS) définit un niveau de responsabilité différent.
  • Les applications les plus à risque sont la messagerie, les plateformes d’authentification, et le stockage de fichiers, points d’entrée privilégiés des cybercriminels.
  • L’authentification multifactorielle et les politiques Zero Trust sont indispensables pour limiter les accès frauduleux.
  • La sauvegarde régulière des données et un plan de reprise d’activité solide sont des boucliers indispensables face aux pannes ou attaques.
  • Attention à la localisation des données qui conditionne le cadre légal et la protection offerte, notamment au regard du RGPD et du Cloud Act.
  • Les certifications comme ISO 27001 et le label SecNumCloud garantissent un certain niveau de confiance, mais rien ne remplace une vigilance constante et des audits réguliers.

Comprendre les risques essentiels du stockage cloud : sécurité et responsabilité partagée

Stocker ses données sur le cloud implique de maîtriser un ensemble complexe de risques souvent sous-estimés. Contrairement à une idée largement répandue, transférer ses données à un prestataire ne signifie pas lui céder complètement la responsabilité de leur sécurité. Vous restez le garant principal de la protection de vos informations. Suivant que vous utilisiez une infrastructure en tant que service (IaaS), une plateforme en tant que service (PaaS) ou un logiciel en tant que service (SaaS), les responsabilités fluctuent.

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Par exemple, avec l’IaaS, si le fournisseur protège le matériel, les réseaux et l’hébergement, vous devez configurer et sécuriser vos logiciels, données et accès. Dans le SaaS, c’est souvent la plateforme elle-même qui assure la sécurité de l’infrastructure, mais vous restez responsable des utilisateurs et des données stockées. Cette distinction est primordiale : en 2025, les entreprises ayant ignoré cette nuance ont exposé leurs données sensibles à des risques majeurs.

Applications et services cloud les plus vulnérables aux cyberattaques

Les incidents dans le cloud ne sont pas tous équivalents. Certains services attirent davantage les attaques, soit à cause de leur nature, soit par leur fréquence d’utilisation. Voici un aperçu des cinq applications qui nécessitent le plus d’attention :

Application / Service Risque principal Proportion des incidents
Messagerie électronique Vol, perte ou exfiltration de données sensibles 36 %
Plateformes d’authentification en ligne Vol d’identifiants, rançonnage, sabotage Significatif
Stockage et partage des fichiers Perte ou vol de données commerciales, comptables, propriété intellectuelle 35 %
Applications bureautiques en ligne (traitement de texte, tableur) Exploitation de failles via navigateur 32 %
Applications métiers (CRM, PMS, etc.) Accès non autorisé aux données et systèmes Important

Ces chiffres ne sont pas figés, mais ils illustrent clairement les zones où la vigilance doit être maximale, surtout lorsque les applications sont accessibles à distance et rassemblent des informations sensibles.

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Mesures pratiques pour renforcer la sécurité de vos données dans le cloud

Pour limiter les risques, l’authentification multifactorielle (MFA) est aujourd’hui un standard minimal indispensable. Elle complique la tâche des pirates en exigeant, en plus du mot de passe, une preuve supplémentaire comme un code reçu par SMS ou via une application dédiée. Sur ce point, la mobilisation est croissante : près de 75 % des plateformes sérieuses en 2025 l’imposent.

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Le principe du Zero Trust est également une ligne de défense efficace. Il s’agit de ne faire confiance à aucun utilisateur ou appareil par défaut, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur du réseau. Chaque requête doit être authentifiée et autorisée en temps réel en fonction de règles strictes.

Autres bonnes pratiques à adopter

  • Choisir des mots de passe complexes et utiliser un gestionnaire adapté, jamais de post-it physique ou numérique exposé.
  • Installer un plan de reprise d’activité (PRA) incluant des sauvegardes régulières pour éviter une perte irréversible.
  • Évaluer la disponibilité garantie par votre fournisseur via les accords SLA et la robustesse de leurs sauvegardes.
  • Contrôler précisément qui a accès à quoi via des tableaux de droits d’accès détaillés et auditables.
  • Vérifier les certifications du prestataire : ISO 27001, HDS, SecNumCloud, RGPD, entre autres.

Le choix du prestataire cloud : critères incontournables pour une sécurité optimale

Opter pour un service cloud ne se limite pas à comparer les prix. La question de la sécurité doit primer. En 2025, les entreprises les plus matures demandent désormais transparence et preuves tangibles à leurs fournisseurs :

  • Quel est le niveau de conformité réglementaire et quelles certifications votre fournisseur détient-il ?
  • Où sont localisées les données hébergées ? Cette localisation détermine la juridiction applicable et le niveau de protection.
  • Quelles sont les garanties inscrites dans le SLA concernant l’indisponibilité maximale tolérée, la durée de récupération après incident et la perte de données acceptable ?
  • Quels outils propose le fournisseur pour monitorer la sécurité et gérer les accès ?
  • Des audits réguliers sont-ils menés, et peut-on en obtenir les rapports ?
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Tout un chacun gagnerait à tester une première phase de projet limitée pour valider la capacité du prestataire à répondre à ses exigences de sécurité avant un déploiement à grande échelle.

Enjeux légaux et réglementaires du stockage cloud : ce qu’il faut garder en tête

La localisation des données est un élément clé. En Europe, le RGPD protège les données personnelles, imposant des contraintes précises aux entreprises et fournisseurs de cloud. Mais attention, en dehors de l’Union, notamment aux États-Unis, les lois telles que le Cloud Act et le Patriot Act peuvent autoriser un accès étatique aux données hébergées, ce qui peut poser problème si votre information est sensible.

Des labels comme SecNumCloud, certifié par l’ANSSI, offrent un gage supplémentaire de sécurité, en particulier pour les acteurs souhaitant une garantie d’accès limité aux données par des entités non-européennes.

Les précautions réglementaires à suivre

  • Identifier précisément les types de données stockées (données personnelles, sensibles, confidentielles).
  • Vérifier la conformité du prestataire au RGPD et à votre cadre sectoriel spécifique (ex. santé, finance).
  • Intégrer dans le contrat des clauses précises sur la portabilité, la conservation et la restitution des données.
  • S’assurer de la transparence du fournisseur sur ses pratiques et ses partenaires.

Stockage cloud : synthèse des avantages et limites pour mieux choisir

Avantages clés Limites et risques
Flexibilité accrue et accès universel aux données Perte de contrôle directe sur les infrastructures
Réduction des coûts liés au matériel et maintenance Vulnérabilité aux cyberattaques et erreurs humaines
Mises à jour automatiques et innovation continue Dépendance vis-à-vis du fournisseur et risques de verrouillage
Approche hybride pour adapter sécurité et flexibilité Complexité de la conformité et variabilité des niveaux de sécurité

Qui est responsable de la sécurité dans le cloud ?

La sécurité est une responsabilité partagée. Le fournisseur cloud sécurise l’infrastructure, mais l’entreprise doit gérer ses données et contrôler les accès utilisateurs selon le modèle de service (IaaS, PaaS, SaaS) utilisé.

Pourquoi l’authentification multifactorielle est-elle si importante ?

Elle ajoute un niveau supplémentaire de sécurité, rendant plus difficile l’accès non autorisé même quand un mot de passe est compromis.

Que signifie le principe Zero Trust ?

Aucune entité n’est automatiquement digne de confiance, même à l’intérieur du réseau. Chaque accès doit être vérifié et autorisé en continu, réduisant ainsi les risques de compromission interne et externe.

Comment choisir un prestataire cloud sécurisé ?

Il faut vérifier les certifications, les garanties SLA, la localisation des données, la transparence des pratiques et tester le service sur une phase pilote avant de s’engager sur le long terme.

Quelles sont les principales menaces pour le stockage cloud ?

Les cyberattaques ciblant la messagerie, les accès en ligne, les partages de fichiers et les erreurs humaines demeurent les principaux risques. Une vigilance constante et une bonne hygiène numérique sont indispensables.